Peut-on trouver l’amour en zone d’activite ?
Lyon 2022, mémoire HMONP ENSA Lyon
Cette question naît suite aux deux dernières années passées dans la zone industrielle Mi-plaine, périphérie de Lyon dédiée uniquement au travail. J’ai réalisé une enquête sur les lieux de rencontres et un reportage photographique vantant les aspects aimables des zones d’activités.
« En dehors des commerces de bouches nécessaires au fonctionnement de l'organisme, la ZI ne parvient pas, contrairement à la ville, à concentrer les usages, qu'ils soient intellectuels ou matériels. Allez trouver un coiffeur ou une banque, un boucher ou une maison, dans ce zonage coercitif. Non, vraiment, force est de constater que la zone industrielle semble limitée. Autant par son manque d'activités que par sa position. En dehors du trafic routier, vous ne verrez jamais des gens flâner, jamais de jolies filles passer sous vos fenêtres. Pourtant, tous ces travailleurs venant ici pour leur labeur quotidien, n'ont-ils pas également envie de s'enfuir ?
Imaginez Le temps d'une pause déjeuner, manger autre chose que les sandwichs de la boulangerie Ange, seul rempart contre le Courtepaille ou le Burger King.
N'existe-t'il pas une échappatoire à cette infernale routine rythmée par les bouchons de l'autoroute 43 et de la nationale 346 ?
A croire que l’amour, si prolifique ailleurs, serait incapable de se développer entre les immenses boîtes du Brico-dépôt et du Conforama.»